Domination lilloise incontestableAvouons-le,
dès la prise d’antenne, à part deux frappes vraiment hors cadre de
Chedjou puis Sako, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent,
le temps sans doute de mettre les machines en route. Il faut en fait
attendre la fin des dix premières minutes pour voir le LOSC imposer sa
griffe sur le match. Une percée de Frau dans l’axe n’aboutit pas, mais
met les Verts en alerte (11’). Du coup, les Stéphanois placent leur
premier contre et entre anciens partenaires, pas de cadeau : Cabaye
coupe Landrin dans sa course vers les cages (17’). Le bloc de St
Etienne, bien condensé, gêne pour le moment la construction lilloise.
Seul un corner de Cabaye, qui trouve Mavuba pour une reprise au-dessus,
anime les débats (19’). Le n°7 lillois récidive à la passe sur coup
franc. Cette fois, Hazard décroise trop sa tête (22’). C’est ensuite un
duo offensif nordiste qui se met en action : Frau centre, Hazard dévie
du bout de la chaussure et manque le cadre d’un centimètre (25’).
Derrière, Debuchy s’enfonce parfaitement dans la surface depuis la
droite. Il tarde trop et ne profite pas de l’aubaine (30’). Ça pousse...
Hazard-Mavuba-Frau, un travail d’orfèvreOn
le sent, la progression des Dogues confirme une domination de plus en
plus nette dans la rencontre. Si tôt écrit, si tôt confirmé : au terme
d’une action collective d’école, Frau glisse le cuir dans les filets et
débloque le compteur (1-0, 33’). Hazard avait auparavant servi Mavuba
dans la profondeur sur l’aile droite et ce dernier délivrait un caviar
divin dans les six mètres. Le Stadium explose, Frau et Mavuba -
inscrivant son huitième but pour le premier et offrant sa troisième
passe décisive de la saison pour l’autre - exultent ! Cette juste
récompense, les Lillois tentent de la capitaliser rapidement. Hazard se
présente aux abords des seize mètres et voit son shoot passé à ras de
la lucarne gauche (38’). Juste avant la pause, Debuchy essaie la frappe
instantanée sur un deuxième ballon qui traîne à la suite d’un corner, à
droite de Janot (44’). On en reste là dans cette première période
maîtrisée par la troupe de Rudi Garcia. Vigilance tout de même, il
reste quarante-cinq minutes !
Cabaye : spécialiste des pénaltysA
la reprise, éclairons la situation : question confort, il faudrait
évidemment que le LOSC se mette à l’abri, en prenant garde aux contres.
D’entrée, Obraniak en a l’opportunité, mais sa tentaitve n’a pas la
concrétisation désirée (47’). Plus loin, un coup franc lointain de
N’Daw puissant, se déporte à gauche de Landreau (51’) et vient rappeler
qu’il faut veiller défensivement. C’est alors que, dans une partie où
le rythme baisse, Frau décide de mettre les gaz. Il envoie Gervinho
dans la surface qui, bousculé par N’Daw, obtient logiquement le
penalty. Comme face à l’OL, avec beaucoup de sang froid, Cabaye s’en
charge et l’inscrit (2-0, 58’). Voilà qui fait du bien ! Ce break
d’avance en possession des Nordistes, il faut bien sûr le conserver.
Landreau l’a compris et son arrêt d’une main sur un centre-tir flottant
de Mirallas y contribue (64’). Après cette frayeur, c’est l’heure du
turnover. Au LOSC, on a besoin de sang frais car les matchs
s’enchaînent. Dans le jeu en tout cas, les Dogues continuent à faire
preuve d’une grande maîtrise.
Gervinho et Rami, c’est de la folie !A
tel point que le festival des attaquants se poursuit. Sur un corner
d’Obraniak, la défense stéphanoise est prise à revers. Gervinho en
profite et décoche un tir en pivot qui fait mouche (3-0, 72’). Frau,
Cabaye et Gervinho, ça ne vous rappelle rien ? C’est tout simplement le
trio buteur face aux Lyonnais... Dès lors, il n’y a plus qu’une seule
équipe sur le terrain ! Vittek peut même aggraver encore la marque
alors qu’il entre juste en jeu. Son shoot tendu croisé au sol frise le
montant gauche (78’). La situation des Stéphanois se complique
grandement alors que Benalouane récolte un carton rouge (81’). A 3-0 et
à dix, on imagine mal la situation échapper aux Lillois. Surtout
qu’intervient le chef d’œuvre de la soirée : une fusée, un ovni, un
obus pleine lucarne catapulté par Rami sur un coup franc de trente
mètres (4-0, 82’). Le Stadium est transcendé ! L’addition aurait pu
être encore plus salée si Touré n’avait pas rencontré Janot sur sa
route (90’). Mais le contrat est largement rempli, M. Bré pouvant
mettre fin au supplice des Verts.